Comme la plupart des gens de leur génération, les fondatrices de Galerie Galerie et d'Art Contemporary Club ont grandi avec les cultures numériques, Internet représentant une partie intégrante de leur mode de vie et de leur langage. Leurs plateformes mettent le web au coeur des pratiques artistiques de telle sorte que l’intégralité des oeuvres qu’elles diffusent n’existent qu’à travers le monde numérique. Plus que de simples espaces transitoires, elles représentent des alternatives aux espaces physiques habituels, offrant une voix et un moyen de diffusion à des artistes qui n’ont pas suivi le cursus habituel et ne souhaitent pas se plier aux contraintes des galeries d’art classique. Nos quatre intervenantes ont ainsi fait tomber les murs des galeries pour échapper à leurs limites et leurs organigrammes stéréotypés.
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Les missions de Galerie Galerie et Art Contemporary Club soulèvent ainsi de nombreux défis car leurs démarches considèrent le web non comme un espace à part, mais comme un prolongement de la réalité. La discussion s’interrogera ainsi sur les différentes manières de rendre l’espace en ligne plus pertinent, tangible et légitime, de manière à créer une vraie communication entre les mondes numériques et physiques dans le but ultime de promouvoir l’art et les artistes.
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Image : Louis TB & Samuel Walker présentés dans le lounge numérique d'Art Contemporary Club
Marie-Charlotte est titulaire d’un certificat en Science Politique de l’Université Laval, d’un baccalauréat en Histoire de l’art de l’Université du Québec à Montréal et complète actuellement un Diplôme d’études spécialisées en récits et médias autochtones à l’Université de Montréal. Principalement intéressée par l'art web et post-internet ainsi que par la création contemporaine autochtone, ses recherches portent plus précisément sur l'Internet comme lieu de création et de diffusion.
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Sophie est diplômée d’un BAC en Intermedia/Cyberarts de l’Université Concordia en plus d’avoir complété un DESS en gestion d’organismes culturels aux HEC. Son travail a été présenté dans diverses expositions, projections et publications.
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Mordue de HTML et de CSS depuis qu'elle a 12 ans, Gabrielle est titulaire d’un DEC en intégration multimédia. Elle travaille plusieurs années en agence avant de se réorienter complètement, commençant à se désintéresser du web en entreprise.
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Toutes trois originaires de Québec, elles ont fondé Galerie Galerie en 2016, une plateforme (www.galeriegalerieweb.com) de commissariat et de diffusion d’art web et numérique. Chaque année, l’organisme présente une série expositions d’art en ligne, donne auprès d’auditoires diversifiés des ateliers de créations web et numérique, s'investit dans l’organisation d’évènements de médiations dits « AFK » (« Away from Keyboards ») dont un encan d’art numérique et participe à différents projets spéciaux en collaboration avec des partenaires multiples.
Lisa Tronca poursuit actuellement sa maîtrise en histoire de l’art à l’UQAM. Elle se spécialise en art numérique et s’intéresse dans le cadre de son mémoire au bouleversement des critères esthétiques qu’entraîne l’espace en ligne dans la réception des œuvres web. Depuis 2014, elle travaille à la Chaire de recherche ALN|NT2 où ses fonctions l’amènent à rédiger des textes et à organiser des colloques sur la culture numérique.
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Elle a également réalisé plusieurs projets de commissariat en ligne, dont Uchronia|What if? qui a été présenté au sein de l’HyperPavillon à la Biennale de Venise en 2017 ainsi que dans la section Œuvres interactives de la dernière édition des Rendez-vous Québec Cinéma.
Concernée par les nouvelles formes de communication et par les esthétiques qui en émanent, Juliette Marzano se plaît à explorer les espaces virtuels, afin de remettre en question les approches commissariales traditionnelles. Détentrice d’un baccalauréat en histoire de l’art et d’une mineure en communication, elle penche sa pratique sur l’ambivalence des rapports de pouvoir et les possibilités émancipatrices de l’Internet.
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Candidate au doctorat en sémiologie, Raphaëlle Cormier s'intéresse à l’artiste archiviste 2.0, à la figure du flâneur baudelairien dans les mondes virtuels et à l’imaginaire de la fin du monde à l’ère numérique.
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Art Contemporary Club (ACC) est un collectif de commissariat basé à Montréal qui conçoit l’internet comme un espace indépendant et alternatif, qui génère de nouvelles possibilités de diffusion pour les communautés et les artistes. ACC fait à la fois la critique et la célébration du fétichisme typiquement humain de collecte compulsive d’artéfacts, de documents et d’images. Ceux-ci participent à l’archivage-monstre de notre monde qui s’écroule lentement. En ce sens, la fonction CTRL+S est le nouveau paradigme de notre époque.